Le meme ou le pouvoir de la communication par l’image

Si on dit qu’une image vaut mille mots, une photo avec quelques lignes de textes suffisent quant à elles pour décrire en un coup d'œil une réalité complexe et en dégager toute la profondeur de son commentaire. C’est pour ça que le meme est si puissant. Aussi simple qu’une bande dessinée à une case, le meme est plus répandu qu’on serait porté à le croire… et son pouvoir est infini, faisant de ses créateurs de véritables fous du roi 2.0.  

Quand on dit que les memes (mémés pour les intimes) sont partout, on en veut pour preuve ceci : Le Super Bowl n’est même pas vieux de deux semaines et déjà, les faits saillants les plus discutés en ligne n’ont rien à voir avec la performance des joueurs sur le terrain, cette tentative de placement bloquée ou ce botté de dégagement au bizarre de rebond. Et on ne dit pas ça à la légère alors que nous sommes des grands supporteurs des Chiefs de Patrick Mahomes chez Winston.

Ni Usher, ni les commerciaux ont volé la vedette du championnat de la NFL. Les memes ont joué les troubles fêtes lors de cette soirée de télé qui a pourtant été suivie par 123 millions de personnes selon CBS.

Parmi les images mémétiques du Super Bowl, évidemment, il y a la colère de Travis Kelce, les montages dérisoires du bilan carbone de Taylor Swift, les cheveux de Ice Spice et le dédain ennuyeux de Lana Del Rey. Ces images qu’on tord et modifie pour leur donner un nouveau sens, suivent quantité de photos iconiques - tirées de l’actualité ou de la culture populaire - à devenir des memes. Pensez à Bernie Sanders avec ses mitaines, ou à François Legault qui embrasse sa soeur, ou à la courbe du Dr Aruda: ils sont autant d’exemples d’images mémétiques qui rient des riches et puissants en dénonçant de manière plus ou moins bon enfant des situations du monde dans lequel nous vivons. 

Une discipline devenue incontournable

En 2024, les memes sont partout. Oui sur Internet, dans nos fils Facebook et Instagram, mais ils ont aussi commencé à peupler les espaces de diffusion traditionnels. Lorsque Jean-René Dufort et Chantal Lamarre commentent des images de la monarchie ou du pape François à Infoman, ils font de la mémétique. La stratégie de contenu de Maxi sur les réseaux sociaux repose aussi sur les codes du meme.

Alors qu’on pourrait croire qu'il s’agit d’un moyen de communication entre jeunes, le meme se positionne maintenant plutôt comme un puissant véhicule de messages. 

Les internautes l’aiment parce qu’il permet de rire d’une situation en en faisant ressortir ses aspects les plus absurdes. Les marques elles l’utilisent pour rehausser leur personnalité en ligne et l’engagement de leur page. 

Ce n’est pas pour rien que les grandes agences de publicité engagent dorénavant des créateurs de memes bien en vue dans leurs équipes de contenu : communiquer par l’image avec humour nécessite un doigté unique, mais peut rapporter gros. 

Ah et attention aussi aux codes du meme, car les marques aventureuses ne sont pas à l'abri de recevoir une contravention de mauvaise mémétique corporative.

Bref, le meme est une forme décomplexée de quatrième pouvoir dans un monde en ligne où les médias ne peuvent plus publier de l’information véridique et vérifiable. Qui aurait cru que les memes allaient devenir un rempart du gros bon sens et de la justice sur Internet? 

D’ici à une résolution à C-18, consultez vos memes et voyez comment vous pouvez nourrir votre propre stratégie de contenu de marque à grands coups de memes!

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